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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 10:57

 

mains.jpgL’objectif est ici de nous faire ressentir et comprendre le processus d'addiction et surtout, de formuler des propositions afin de faire évoluer notre regard et nos comportements.

Il sera question de l'addiction ou de la dépendance: une substance, une personne, un comportement, donc par rapport à quelque chose d’extérieur à soi.

Pour commencer, une histoire vécue : je vois une dame en consultation à l’hôpital ; elle vient de se faire opérer d’une tumeur. Lorsque je la rencontre, elle mentionne qu’elle fume plus d’un paquet par jour et des joints plusieurs fois par semaine. Au cours de notre entretien, je lui demande si elle a déjà pris des antidépresseurs, et là elle me répond : « ah non, certainement pas, je ne veux pas devenir dépendante ! » Cet exemple peut faire sourire, mais il prête plutôt à réfléchir …

1/ Qu’est-ce qu’une addiction ?

En médecine, c’est un besoin compulsif. On parle indifféremment de dépendance ou d’addiction (mot qui vient de l’anglais), de conduite addictive : comportement répétitif plus ou moins incoercible et nuisible pour la santé. Ici nous 

Parlant de dépendance, il y a l’état, l’acte, le conditionnement qui conduit à la dépendance ou à l'addiction : « C’est plus fort que soi ».

Nous avons tous vécu dans notre entourage une situation en lien avec une dépendance ou une addiction. … Si on a un doute pour soi, c’est que peut-être il y a quelque chose, alors vous pouvez vous tester, comment ? En vous posant la question : que se passe t-il en moi si je dois me passer de … ?

Les exemples, fort nombreux, sont d’ordre physique et/ou mental.

Dépendances physiques : avoir besoin de manger plusieurs tablettes de chocolat d’affilée en rentrant chez soi ; boire de façon irrépressible ; ne pas pouvoir se passer de somnifères, de médicaments ; ne pas pouvoir s’empêcher de dépenser ; …

Dépendances mentales, sociales : avoir toujours besoin de l’avis de l’autre, se préoccuper à l’excès du regard, du jugement des autres ; ne pas pouvoir rester seul ; avoir besoin de séduire ou de contrôler les autres ; avoir besoin d’un guru ; ne pas pouvoir se passer de son mobile, de son ordinateur, de facebook ; être addict aux jeux d’argent, aux jeux vidéo ; ne pas pouvoir se passer de bosser ; …

Les expressions autour de l'addiction ou de la dépendance sont : je n’ai pas le choix - je ne peux pas m’empêcher de -  c’est plus fort que moi -  je ne peux pas faire autrement - je ressens de faire telle chose comme une nécessité…

2/ A partir de quand devient-on dépendant ou addict ?

C’est lorsqu’on agit contre ma volonté, pas lorsque c’est un objectif (comme le serait prendre du poids pour s’enlaidir).

A partir du moment où on perd de son libre arbitre, où on ne peut pas se passer des autres, où on met son « bonheur » à l’extérieur de soi. Concrètement, toutes les addictions semblent remplir le même rôle : calmer nos émotions.

Il y a deux niveaux d'addiction :

- physique : c’est lorsque l’organisme manifeste un syndrome de sevrage en l’absence de la substance : la consommation d’une substance peut s’accompagner d’une accoutumance qui nécessite d’augmenter les doses pour éprouver un même effet.

mentale (psychologique, comportementale) : envie de consommer avec manifestation psychosomatique (bosser comme un fou conduit au surmenage).

Mécanisme : dans notre société judéo-chrétienne, on a beaucoup parlé d’absence de volonté … En fait il y a un dysfonctionnement du système de récompense qui est la conséquence des phénomènes de dépendance. Les addictions font augmenter la quantité de dopamine dans la zone du cerveau appelée circuit de récompense. C’est un circuit de plaisir qui participe au bien-être de l’individu. Les drogues quelles qu’elles soient sollicitent de façon forte ce circuit naturel et peuvent provoquer son déséquilibre permanent. Cependant les effets varient suivant les drogues et l’usage qu’on en fait.

On devient dépendant à partir du moment où nos processus de fonctionnement tant intimes que comportementaux sont affectés : généralement ce n’est pas le produit, la substance qui pose problème, mais la relation qu’on entretient avec une certaine substance, avec une personne.

3/ La dépendance est-elle un problème ?

Oui, non, pourquoi ? Ou est-ce un avantage, … ? C’est un problème à partir du moment où ça devient limitant pour le développement de sa vie, à partir du moment où on perd de son objectivité. Il y a la dépendance physique, physiologique : l’accoutumance, et la dépendance mentalisée : le déni, le mensonge, l’histoire qu’on s’est racontée.

Je vous propose de faire un exercice-test :

Suis-je devenu dépendant ou addict ? Et de quoi ?

Suis-je conscient de ma dépendance ?

Quelles en sont les conséquences négatives ? Le déni ? La mauvaise foi ? Nos relations à autrui altérées ? …

Quelles sont les conséquences positives ?

Quels sont les effets directement physiologiques ?

Les effets mentaux ?

Cette dépendance m’apporte-t-elle plus d’avantages que d’inconvénients ?

Il n’y a pas de recette : dans telle situation avec telle personne, c’est plus d’avantages que d’inconvénients, ou c’est l’inverse … D’où l’intérêt de faire l’analyse.

Remarque : la dépendance est plus accessible chez les autres que chez soi. On a une difficulté à être suffisamment lucide et réaliste avec soi : on minimise souvent l’impact de notre propre dépendance ou addiction. Le problème souvent est que derrière une addiction, il y a parfois un vraie obsession qui doit être traitée (lavage des mains, tocs..).

4/ A quoi est-on/devient-on dépendant ou addict ?

C’est relatif à chacun, au moment de la vie, la dépendance est intime, individuelle. Il n’y a pas de dépendance collective. Basiquement on est dépendant à quelque chose d’extérieur à soi c’est-à-dire que l’on met son investissement sur l’extérieur plutôt que sur soi. On s’accroche à cette croyance que la prise de cette substance nous fait du bien, calme notre angoisse, notre mal-être. C’est en fait le plus souvent un conditionnement familial, par imitation. « On ne le voit pas toujours venir », parce qu’il peut venir des fonds de tiroir de nos cultures.

La dépendance est souvent venue progressivement. On dit facilement : « Aujourd’hui, c’est comme ça, parce que ça me vient comme ça, spontanément », alors qu’il y a en amont tout un conditionnement.

5/ Comment comprendre cette dépendance ?

Les dépendances sont souvent encouragées par notre société de consommation, par les lobbys. Mais il s’agit de comprendre que c’est un processus qui a démarré en soi. En prendre conscience est un pas souvent important, mais cela ne suffit pas. Souvent nous avons laissé s’installer un certain mode de fonctionnement.

Dans l'addiction, nos sens sont en jeu : physique avec la cigarette, les drogues ; mentale avec la pornographie par ex ; dépendance mentale sociale, en croyant qu’on est incapable d’avoir un avis sur un sujet.

Nos dépendances ont beaucoup à voir avec les croyances. Certains disent qu’ils subissent, se sentent victimes de leur dépendance, alors que chacun en est à l’origine.

In fine la dépendance est une croyance, un déphasage vers le dedans, ce qui est différent de l’habitude qui est une action. La dépendance est une croyance égocentrée liée à une spécialité (dépendre d’un maître à penser, d’un guru,..). Elle s’apprend par mémorisation. Il y a dépendance dès que l’on ressent un besoin irrépressible. C’est le systématisme qui fait la dépendance.

On entend souvent : pourquoi on ne peut pas voyager sans chocolat avec soi, pourquoi on boit trop, pourquoi on fume, on ne s’explique pas.

Alors que souvent on ne cherche pas à comprendre : chacun porte en soi sa propre explication, sa propre motivation intime, le tout est de la faire émerger. C’est là l’intérêt que peut présenter un travail sur soi.

6/ Comment se libérer d’une dépendance … ?

C’est à voir au cas par cas. Chacun se rend dépendant ou addict dans une certaine dynamique de vie qui lui est propre. Sauf pathologie particulière, une dépendance n’est pas forcément une maladie, mais elle peut être invalidante, limitante pour sa vie. Il s’agit de se désaccoutumer dans le sens d’un mouvement à partir de soi. C’est-à-dire que l’’on va travailler sur soi plutôt que d’intervenir sur l’environnement, les autres.

Puisque nos sens sont impliqués dans nos dépendances, nous allons les utiliser car c’est not appui le plus sûr : travailler le sens concerné par la dépendance.

Donc, partir du problème, se mettre en oeuvre (déboucler la boucle dans laquelle on s’était enfermé) en sortant de la spécialité où l’on s’est installé. La dépendance est un fonctionnement de mise en œuvre spécialisée : il s’agit de redistribuer les cartes : passer d’une mono spécialité à autre chose.

Exemple : vous ne pouvez vous passer de joints : pourquoi ? Qu’est-ce que cela vous apporte ? De partir dans d’autres univers, d’éprouver de nouvelles sensations …

Ici, la mise en oeuvre va consister à se mettre au travail pour développer sa créativité sans fumer de joints. Alors, oui, c’est du travail, mais le résultat est beaucoup plus gratifiant, parce que cela vient de soi.

Comment se libérer ? On se libère progressivement en développant des intentions puissantes, en les réalisant, et en faisant un travail spécifique au niveau sensoriel. La clé du processus est de prendre une décision vraie d’arrêter, de la mettre en intention, puis de se mettre en action pour réaliser cette intention.

On ne peut pas se libérer d’une addiction malgré soi. Physiquement, on peut mettre des patchs, se faire poser un ballon intra-gastrique, prendre de la méthadone, faire du sport, il s’agit surtout de remettre nos sens au travail. Mentalement, on va développer des pensées positives, cesser de ruminer, de penser au passé,... Et dans notre imaginaire, nous allons devenir plus créatifs. C’est du travail.

Conclusion : 

Lorsqu’on se vit dépendant ou addict, si l’on souhaite changer, c’est possible, à la hauteur de notre intention personnelle. C’est la mise en oeuvre de nos intentions qui est l’outil le plus puissant pour nous aider à nous libérer. Car seul le travail avec l’intention permet de se distancier de notre difficulté, et de travailler à sa résolution le plus efficacement. Pourquoi ? Parce que c’est un travail sur-mesure et qui englobe tous les aspects de notre personne. Sachant que l’on peut s’aider aussi très concrètement avec des béquilles, mais l’essentiel est de le faire en conscience et sur une période donnée.

https://www.psyparis-kapfer.fr

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commentaires

C
Bonjour,<br /> Merci d'avoir répondu ...je vais être un peu plus précise sur ma santé, j'ai depuis ma naissance une luxation congénitale des deux hanches, j'ai subi de multiples opération depuis l'age de 2 ans. La dernière date de 1993 pour me mettre une prothèse totale de hanche, car j'ai les deux hanches bloquées (difficulté a lacets mes chaussures, voir me baisser, me mettre accroupi etc...) j'ai une démarche pas trop en canard comme certaines personnes, mais je me déhanche un peu ce qui fatigue mes lombaires. j'ai eu un enfant et bien entendu une césarienne, je ne fais pas bcp d'activité physique, en dehors du ménage, me balader un peu et je travaille. J'ai commencé a avoir des douleurs de dos il y a 4 ans, mais comme je suis assez dure avec la douleur j'ai laissé trainer les choses. J'ai fini par me prendre en charge, et j'ai fais des radio, irm, densitométrie, j'ai un disque qui commence a s'user, et une vertèbre aussi...au niveau lomber la 5ième je crois, et puis j'ai mal partout lorsque je me lève le matin le dos et les jambes. On m'a prescrit au départ la codéine que je prenais pour faire ma journée de travail, mais cela faisait de moins en moins d'effets ce que je veux dire "dans le temps" et comme ça me fait somnolée j'ai demandé à changer et on m'a préscrit tramadole, que j'ai trouvé comme un grand miracle car jamais un médicament ne m'a calmer autant que celui-ci. J'ai commencé a diminué depuis une semaine car lorsque j'en prends pas je me sens pas très bien comme fébrile et énervée, j'en prends la moitié le matin et la moitié le soir, ça fait juste le soir lorsque je rrentre du travail car je commence à ressentir les effets du manque, je verrai bien à la longue. J'ai repris un peu seule des excercise que je faisais en kiné, mais je sais pas si ça fera partir les douleurs et qu'en fin de compte je serais obligée de prendre tramadol continuellement, car mon dos n'ira pas en s'améliorant a cause de mes hanches et l'âge car j'ai 53 ans mais j'ai l'impression parfois d'avoir un corps d'une personne de 70 ans.
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C
Merci de votre mail. Ce parcours médical que vous vivez depuis des années est loin d'être banal. D'après ce que vous exprimez concernant vos douleurs de dos, il me semble que vous gérez au mieux votre prise en charge médicamenteuse, indispensable, cela va de soi. Je ne vous cache pas que je ne saurais que trop vous recommander un soutien psychologique, même ponctuel. Vous avez 53 ans et encore de belles années à vivre. C'est la façon dont vous allez gérer ça intérieurement qui va faire la différence...
E
Bonjour Cécile,<br /> <br /> Merci pour cette synthèse. <br /> <br /> Je trouve que le plus dur et peut-être le point central de ce que vous décrivez, c’est la compréhension et l'acceptation des sentiments qui conduisent à l'addiction. A titre personnel, j'ai un problème avec la cocaïne, et bien que je sache qu'elle est limitante car elle génère en moi des sentiments de culpabilité et de déprime post-consommation (bien connus de vos services...) je persiste à me mettre dans des situations à risque (où je peux m’en procurer) et je me laisse aller à mes pulsions, sachant donc qu'elles sont destructrices et pas rentables, puisqu'elles me coutent au final bien plus qu'elles ne me rapportent. Ça fait plusieurs années que ça dure. Je crois très juste ce que vous dites sur la mise en œuvre opérationnelle d’une solution, d’une intention qui doit être à un moment donné radicale, pour changer de cap. Il m'arrive de passer des semaines sans en acheter, j’ai changé de milieu et de ville pour échapper à ce problème circulaire, mais de temps en temps, quand je me déplace pour raison pro et perso dans ces endroits, je craque souvent – un peu à la façon d’un boulimique, je me goinfre, et le regrette ensuite. <br /> <br /> Le plus dur pour moi est d'« admettre » « déchiffrer » mes émotions en règle générale, surtout les négatives.. bien que j'y travaille, en écrivant, en parlant, en essayant de sortir de ma tête toutes les questions anxieuses qui tournent en boucle.. <br /> <br /> Va-t-il poser sa question oui ou non (vous l'avez pensé trop fort), donc la voici : comment apprendre à « dompter » ses sentiments qui me poussent à me faire du mal et que je cherche à anesthésier ou à fuir ?
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C
Merci pour votre sincérité. Il y a tellement de voies possibles qui peuvent conduire à devenir dépendant... C'est un processus complexe et singulier pour chacun. Vous avez changé d'environnement, mais la dépendance est restée. Reconnaître les émotions négatives qui vous traversent est une chose, mais il faut pouvoir en faire quelque chose.. C'est de là et d'autres choses de votre histoire de vie que viennent probablement ces impulsions qui vous poussent à aller dans une direction qui ne vous convient plus. D'après ce que vous évoquez, il me semble que vous êtes prêt à faire un travail sur vous afin de vous libérer de ce qu'il vous reste à libérer, pour vivre différemment...
C
bonjour,<br /> j'ai une addiction au tramadol paracétamol 37,5mg /325mg j'en prends 2 par/jours matin et soir. J'ai des douleurs de dos depuis 4 ans j'ai commencé par la codéine puis ça ne m'a plus calmé les douleurs, c'est une rhumatologue qui m'a préscrit le tramadol j'ai commencé par ixprim. Il m'arrive parfois de ne pas en prendre, et je ressent comme si j'étais febrile, et des douleurs intense qui m'empêche de bouger. Du coup lorsque je veux pas prendre celui du soir, je vais me coucher comme ça je ne vie pas ce manque, je prends euphytose pour mieux dormir et ça marche. Par contre le matin je suis très mal donc je le prends pour ma journée de travail. Je vois pas comment je pourrais ne plus en prendre, si je devais arrété je ne pourrais pas travailler a cause des douleurs. Je suis allée faire de la kiné dans centre de rééducation pour me muscler le dos, le problème c'est que j'ai peut-être moins de douleurs mais elle est toujours présente et m'empêche d'être active. Le medecin préfère que j'en prenne un ou 2 que de ne plus bouger car je risque d'aggraver mon problème de dos. Dites moi ce que vous en pensez , et quelle solution adopter ..
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C
Bonjour Cathy,<br /> Il est difficile de répondre à une telle question sans vous avoir rencontrée: vous êtes unique et ma réponse vous paraîtra sans doute un peu générale, mais je vais essayer...<br /> Ce que vous décrivez ne ressemble pas à une addiction: vous avez des douleurs importantes et vous prenez un antalgique qui permet de les calmer. Dans votre cas, il ne semble guère possible de s'en passer. Par contre, vous ne décrivez rien concernant vos douleurs de dos... <br /> J'accompagne des patients souffrant de douleurs chroniques et ce travail permet de mettre des mots sur ce qu'ils souffrent et surtout, y mettre du sens... C'est une solution puissante pour mettre fin à subir ces douleurs: y mettre des mots pour en faire quelque chose. C'est une solution constructive pour continuer à avancer.
A
Bonjour.<br /> Bel article. Je témoigne : pour arrêter de fumer, après m'être trouvé 36 bonnes raisons d'arrêter, de la santé au coût et en vain, j'avais fini par réussir grâce à une raison encore plus simple : "ça ne sert à rien !" (accompagnée d'une date d'arrêt, précise et non modifiable). Ce fut radical.<br /> Mais maintenant j'ai une autre addiction tout-à-fait différente : à Facebook et au Scrabble.<br /> Pour le premier, je parviens à me limiter en m'inscrivant au moins de groupes possible, de plus j'y suis sous un pseudo que peu de gens de mon entourage connaissent parce que mon objectif numéro 1 est de me lâcher pour rigoler, de dire des trucs que je ne dirais sans doute pas sous mon vrai nom.<br /> Pour le second, c'est bien "plus grave". Je joue en ligne, j'ai souvent 4 ou 5 parties en même temps y compris avec l'ordinateur ; c'est aussi sympa parce qu'on tchate, et ça crée des liens. Deux ans que ça dure et je ne cesse de me dire qu'il faut que j'arrête mais pas moyen. J'ai eu plusieurs livres à Noël et j'adore lire. Je n'en ai pas ouvert un seul parce qu'à 1h du matin je suis encore sur mes parties. Et bien sûr pendant que je fais ça je ne fais pas autre chose, à commencer par mon travail (je suis en indépendant) donc j'aggrave ma situation personnelle et familiale, professionnelle et financière.<br /> Je me suis posé les questions que vous indiquez et j'y ai répondu. J'ai décidé une bonne intention... mais pour me "mettre à l'action afin de la réaliser"... ben non, c'est trop puissant.
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C
Merci pour votre sincérité... Et si vous acceptiez de vous faire aider...?
E
Bonjour Cécile,<br /> <br /> je viens moi meme de prendre enfin conscience de la NATURE de l'addiction par laquelle j'ai autodétruit la majeure partie de mes chances dans la vie, grâce à la remarque franche et peine de tact d'un ami à qui j'avais demandé son avis sur le problème qui revient sans cesse me tarauder, pour faire bref c'est une dépendance affective et un besoin excessif d'écoute et d'attention, dont depuis le temps que j'y réfléchis et essaie de comprendre j'ai plus ou moins élucidé l'historique et les causes. Mais finalement peu importe tout ce qu'il compte est de m'en débarrasser, et de pouvoir enfin discuter avec des gens ou des amis sans avoir peur que le besoin qu'on s'occupe de moi comme (de la manière dont) j'aurais voulu qu'on le fasse quand jétais enfant me reprenne et foute tout en l'air, pour d'autres raisons en plus, ça prenait souvent à l'adolescence et meme plus tard la forme d'un besoin d'etre avec quelqu'un d'avoir un petit ami (du moins quand la relation ne me réussissais pas je me débrouillais pour qu'elle prenne fin, et ça explique aussi pourquoi par ailleurs mes histoires ont été si souvent vouées à l'échec je n'étais de toute façon pas prete, comment quelqu'un d'incomplet pourrait il etre bien en couple et ne pas s'y anéantir), et comme un boxeur qui aurait suivi une femme fatale une veille de match (image empruntée à une lecture) je foirais tout pour une histoire de mec qui d'ailleurs me plantait là. Bref comme je disais peu import les causes enfin je connais le visage de mon ennemi et ai décidé de m'en libérer. Vous avez entièrement raison de dire que c'est individuel, pour ma part en parler avec des inconnus ne ferait pas évoluer grand chose je ne ferais que me répéter, ou chez le psy, peut etre, mais sinon quelque chose me dit que si je dois m'en sortir ce sera seul, maintenant que je sais que je ne suis plus seul aux prises contre ça, je le croyais tant que je limitais l'addiction aux drogues, mais en prenant conscience que c'est un processus, quelque part c'est comme si toutes les personnes qui s'en sortent étaient de mon côté. J'ai personnellement réussi du premier coup mon sevrage tabagique, donc de la volonté j'en ai, quelque part, qui n'attendait que la pièce la plus essentielle du puzzle pour etre mobilisée. Merci pour cet article, c'est grâce à des initiatives comme la vôtre qu'on peut espérer s'en sortir quand l'entourage fait défaut ou ne sait que faire, ou qu'on n'a pas un ami qui decrit avec ses mots ce qu'on ressentait en soi. (un gouffre insatiable comme une part de soi sourde à qui faire entendre). Et bonne chance aux autres lecteurs et lectrices !
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C
Merci pour votre message. Bravo de vous être libéré du tabac ! Oui, le besoin des autres (de leur écoute, attention,etc.), s'il devient excessif tend à enfermer dans une sorte d'idée fixe: la peur de perdre l'autre. De ce fait, on s'enferme dans sa peur, on se coupe de soi et on se coupe de l'autre aussi. Un bon psy peut être très aidant en vous apportant son écoute, son attention, sa qualité d'être et aussi.. un autre regard sur vous!

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